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VOYAGE DANS LES BALKANS

En Septembre dernier, j'ai effectué à titre privé un voyage touristique et culturel de 15 jours à travers les Balkans, qui m'a amené à parcourir successivement : la Bosnie-Herzégovine, la Croatie, le Monténégro, l'Albanie et qui s'est achevé en Macédoine.

Sur le chemin du retour, et avant de nous envoler de Skopje, la capitale de la Macédoine, l'une des 6 républiques de l'ex Yougoslavie, devenue indépendante après la mort de Tito, nous avons fait un arrêt sur le site historique de Bitola, 2ème ville du pays, anciennement nommée Monastir, rendue célèbre par l'attaque victorieuse franco-serbe contre les bulgares en 1916.

La Macédoine fut un théâtre important d'opérations au cours de la 1ère guerre mondiale (1915-1918) où s'opposèrent les forces alliées (françaises, britanniques, grecques, italiennes et serbes) aux autrichiens, allemands et bulgares. Après l'échec des Dardanelles en 1915, le commandement de l'armée alliée d'orient nouvellement créé, fut confié tout d'abord au général Sarrail puis ultérieurement au général Guillaumet et enfin au général Franchet d'Espérey, qui déclencha une offensive décisive en 1918.

À quelques kms. du centre se trouve le cimetière militaire français de l'armée d'orient, inauguré le 15 septembre 1923, où flottent nos 3 couleurs ; il rassemble les corps de plus de 13.000 soldats français tombés sur le Front lors de la 1ère guerre mondiale, faisant de ce haut lieu de la mémoire le plus grand cimetière des Balkans.

Au total ce furent 6.134 dépouilles dûment authentifiées qui reposent sur plus de 30.000m² de terre macédonienne et environ, 7.000 autres militaires non identifiés et regroupés dans un ossuaire collectif. L'ensemble est impressionnant et le visiteur ne peut qu'être saisi par cette atmosphère très particulière. Je pus m'y recueillir, soucieux du devoir de mémoire. Au 1er étage de la maison du gardien, un petit musée, où photos et documents rappellent ce que fut la campagne dans les Balkans, où plus de 45.000 soldats français trouvèrent la mort, le livre d'or du musée garde la trace de nombreux témoignages des français venus chercher ici la tombe d'un parent.

Le 11 novembre, la mémoire de ces combattants est honorée par une cérémonie officielle en présence de l'ambassadeur de France en Macédoine et les fleurs continuent de pousser entre les rangées de tombes où figurent l'inscription de noms, prénoms, grade, régiment et la mention "Morts pour la France", soigneusement entretenues par une compatriote qui a fait de la Macédoine sa seconde Patrie.

Henry Ghiringhelli - novembre 2009