« Le régiment « Normandie-Niémen » a soutenu, démontré, accru, la gloire de la France. »
Charles de Gaulle
Se produisit alors un peu comme le renouvellement d’une pareille entreprise qui se déroula entre 1916 et 1918, où la France adressa en Russie une mission militaire interarmes. Dans le cadre de laquelle se trouva un détachement aviation, comprenant deux escadrilles d’appareils de reconnaissance et de chasse.
On retrouve aussi au fil des pages un autre fait, lui aussi très peu connu : l’escadrille ALSIB. Un groupe de pilotes soviétiques et de réfugiés d’autres nationalités, qui accomplirent à partir de 1942, un incessant convoyage d’appareils de chasse cédés par l’Amérique aux forces soviétiques au titre d’un plan d’aide. Ce périple se déroulait entre Fairbanks en Alaska et Krasnoïarsk en Sibérie, sur près de 6.000 Kms, dans des conditions de vol très difficiles et périlleuses.
Un autre chapitre est consacré aux Sorcières de la nuit. Un fait totalement occulté dans la grande histoire de l’aviation soviétique ? Il s’agissait alors de deux escadrilles de bombardement et une escadrille de chasse, équipées uniquement de personnels du sexe féminin ! Ces dames menèrent une telle vie dure à leur adversaire allemand, que çà leur valut cette appellation de Sorcières de la nuit, surtout en raison de leurs raids nocturnes. Soit dit en passant sur des appareils archaïques à la très sommaire avionique… !
Puis l’ouvrage reprend en détail les trois campagnes successives du groupe Normandie, en 1943 – 1944 – 1945, avec les ordres de bataille correspondants. Suit une bibliographie complète des 96 pilotes qui participèrent à ces combats. Enfin un chapitre est consacré au Maintien du souvenir de cette glorieuse unité, déjà en U.R.S.S. où elle fut en permanence vénérée, puis à présent en Russie et en France, avec tout de même une moindre résonance… ? C’est à l’issue du passage du Niemen, au cours de la deuxième campagne en novembre 1944, que le groupe se verra accordé par un Ukase de Staline, l’appellation de Normandie-Niemen.
L’auteur a désiré, au travers de son attachement personnel pour cette glorieuse unité, en perpétrer le souvenir et apporter une relation nouvelle sur l’ensemble de sa création et de son épopée.
« …enfin le 13 novembre 1942 nous nous sommes envolés de Rayak…L’Armée de l’Air américaine qui venait de débarquer en Afrique du Nord, nous avait envoyé des DC 3… Bagdad, Bassorah et Téhéran… Enfin nos papiers soigneusement épluchés par les Russes, nous quittâmes Téhéran à bord d’autres DC 3, cette fois de fabrication russe, construits en URSS sous licence américaine… »
Antoine de Saint-Exupéry